image Evi ka – Own work, CC BY-SA 4.0, Link
Le vendredi 23 juin l’AREC organisait à Toulouse une visite de la chapelle Saint-Joseph de La Grave. Un petit groupe de 14 adhérents et sympathisants s’est donc retrouvé en début d’après-midi au pied de cet édifice bien connu des toulousains.
C’est sous la direction d’une sympathique jeune guide-conférencière que nous avons découvert les lieux et l’histoire de cette belle construction ouverte depuis quelques mois au public. L’histoire de l’hôpital lui-même, bâti en 1197 sur la berge de la Garonne avec vocation d’y accueillir les pauvres et les malades, connaît de nombreux rebondissements. Nommé hôpital Saint-Sébastien au XVIème siècle, il accueille au fil des ans toutes sortes de déshérités : pestiférés, mendiants, invalides, aliénés…
En 1647 il devient Hôpital général Saint-Joseph de La Grave avec un nouvel objectif : « le grand renfermement » des pauvres. Il s’agit non plus seulement de les soigner, les nourrir, mais aussi leur donner de l’instruction et élever leur niveau moral. La surpopulation dans la seconde moitié du XVIIème engendrera des conflits avec l’Hôtel-Dieu voisin, chacun renvoyant à l’autre les malades surnuméraires.
À cette époque il existait déjà une chapelle qui souffrait hélas régulièrement des crues de la Garonne. Un legs de l’archevêque de Toulouse, Mgr de Nesmond, en 1717 devait permettre de financer une nouvelle chapelle pour remplacer l’ancienne, trop exposée aux inondations. Finalement, ce n’est qu’en 1758 que la première pierre fût posée et, après de nombreuses interruptions, les travaux achevés en 1845.
À partir de 2020 le chantier de rénovation géré par la ville de Toulouse a redonné un éclat remarquable à ce monument. Décors picturaux, éclairages, bornes multimédia tout au long du déambulatoire, en font plus que jamais un incontournable du patrimoine toulousain.
Michel Gény.